Ce monument emblématique de la Reine des Villes d’eaux, inauguré en 1903, a été conçu par les architectes Charles Le Cœur et Lucien Woog.
Il est dédié aux soins corporels. La façade principale se développe sur 170 mètres de long, de part et d’autre d’une entrée monumentale. Celle-ci marque le départ d’un axe de symétrie abritant les services mixtes comme la mécanothérapie, autour duquel s’articulent les services réservés aux dames, à l’est, et aux hommes, à l’ouest : 130 cabines de bains ordinaires au total, auxquelles s’ajoutent les cabines de douches et bains spécialisés.
C’est le style romano-byzantin, évocateur des hammams orientaux, qui a été choisi, illustré notamment par le dôme recouvert de tuiles vernissées et par deux minarets renfermant les réservoirs d’eau thermale. Ce style pittoresque n’a pas empêché les architectes de mettre à profit les derniers perfectionnements hygiéniques de l’époque, favorisant notamment l’apport de l’air et de la lumière. La décoration intérieure est elle aussi dans l’air du temps grâce aux fresques du hall réalisées par le peintre symboliste Alphonse Osbert ou encore les faïences Art nouveau des cabines de luxe.
L’établissement sera agrandi entre 1930 et 1935 mais partiellement détruit pour laisser place à un hôtel en 1978. Aujourd’hui, l’aile nord abrite toujours des soins thermaux.