Terrasse cachée - La CasbahTerrasse cachée - La Casbah
©Terrasse cachée - La Casbah|Xavier Thomas
Lieux méconnus

Les terrasses cachées

Pour vivre heureux, vivons cachés mais dehors ! À l’abri des affres de la circulation automobile, retranchés des flots du monde, entre les parenthèses d’un moment volé au quotidien, nous passons en revue quelques-unes des plus belles planques spatio-temporelles de la reine des villes d’eaux et de ses alentours. Aux beaux jours, optez pour le ravitaillement en l’air…

Les golfs

et leurs terrasses

Restaurant Le Montpensier

Et son golf eponyme

L’élément le plus tangible qui marque la seconde naissance du Golf Vichy forêt de Montpensier, c’est la réalisation de son club house. À la fois singulier et pourtant parfaitement intégré dans cette forêt que ses lignes verticales suggèrent. Par sa conception ingénieuse, le club house couvre une vaste terrasse, très largement ouverte sur les greens, qui prennent en cette forêt de faux airs de clairières. La ressemblance est tellement frappante que les biches elles-mêmes s’y laissent prendre. Si le trajet n’avait pas été fait montre en main, on ne pourrait croire qu’en pleine forêt, nous n’en sommes pas moins qu’à 10 minutes de route seulement de l’entrée de Vichy.

Restaurant du golf

du Sporting Club

Mon premier souvenir de Vichy, abstraction faite des séances de shopping dominicales remonte à une trentaine d’année. Ce jour-là, j’avais dû avaler 3 kilos de Werther’s Original, tant je me suis senti quelqu’un d’exceptionnellement exceptionnel. En réalité, ce ne sont pas ces fameux bonbons qui m’ont fait éprouver ce sentiment, mais un déjeuner d’été, en bonne compagnie, dans un endroit d’exception : la terrasse du restaurant du golf. Très précisément sous les catalpas… Je ne me souviens pas avec précision de cette journée, je ne garde en mémoire qu’une lumière irréelle blanche et verte, des éclats de rire, l’ombre rafraîchissante des grandes feuilles dans l’été déjà chaud de cette fin de xxe siècle, le sentiment d’avoir déjeuné avec Jay Gatsby en personne.

La promenade

Lorsqu’il a racheté La Promenade en 2013, Cédric Bacholier pensait pouvoir mettre sa patte à la cuisine comme il l’avait fait de la déco en rénovant complètement l’établissement. Oui mais voilà, en guise de pattes, ce ne sont pas tout à fait celles-là que les clients attendaient… Lorsqu’à la réouverture ils ont afflué dans le restaurant, ce fut pour réclamer des fritures d’ablettes et de cuisses de grenouilles ! Cédric a alors sagement remballé ses rêves gastronomiques pour satisfaire ceux de ses clients. Il faut dire que La Promenade est une institution sur la rive gauche, une de ces paillottes auvergnates qui égrènent tout le cours de l’Allier, où les yeux et les papilles se délectent des plaisirs saisonniers de la rivière. Contrairement aux établissements qui bordent le lac d’Allier, terrasse et rivière sont ici invisibles depuis la rue.

Les Jardins d'Enghien

et son pavillon

Dans cette collection de terrasses secrètes, il est un établissement qui dispose d’une carte maîtresse. Connaissez-vous une expérience plus dépaysante et en même temps plus quintessentielle de l’été que déjeuner en terrasse, en plein centre-ville, autour d’une piscine ? Entre lac d’Allier et cœur de ville, telle est la proposition très honnête des Jardins d’Enghien (restaurant du Pavillon du même nom), dès que la température grimpe au-dessus de 22°. Les déjeuners sont largement baignés de soleil zénithal, tandis que les dîners prennent une coloration grand bleu lorsque l’éclairage de la piscine fait contrepoint au crépuscule limpide d’un ciel d’été. Le cadre est idyllique, la piscine paradisiaque, mais pour autant, l’appétit ne tombe pas à l’eau.

Le sourire de Yacine

La Casbah

Elle est arrivée dans le paysage gastronomique local sur la pointe des pieds, sans faire de bruit, avec la discrétion qui caractérise Yacine Remili son propriétaire, pourtant, en quelques années, La Casbah a repris le trône vacant de La Médina. À peine passé la porte d’entrée, Yacine vous accueille dans un sourire. Mais pas une mimique d’école, ni un rictus carnassier… un vrai sourire oriental : simple, authentique et chaleureux. Eh bien voilà, tout est dit, car ce sourire à lui seul incarne la philosophie et la cuisine de La Casbah dont le couscous arracherait caïman des larmes à un crocodile du Nil.

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