Sa route paraissait tracée et pourtant on a bien failli le perdre quand, à l’âge des choix, il s’est mis en quête d’un « vrai métier ». Par bonheur, les plans sérieux ayant foiré, il a misé sur les trois tableaux qu’il avait d’avance et les bons numéros sont sortis. La vie est un jeu, c’est pour ça que les gosses ont des facilités. Julien Durix est un gosse qui s’amuse. Et le kid a la cote : les galeries Bartoux qui l’ont signé sur le tôt l’exposent sur les champs de Paris, les plages de Normandie et les pistes de Courchevel, mais aussi à Singapour, New-York… Au catalogue, il côtoie en toute simplicité les Chagall, Warhol, Picasso…
Julien Durix
Lorsqu’on lui demande quels astres illuminent son univers, il cite quelques classiques, puis Banksy et JonOne. Et de fait, sa peinture synthétise le sens de l’absurde situationnel du premier et la dimension chromatique du second. Illustrant les mêmes influences, elle combine le noir du Street Art et les couleurs Pop Art d’Andy Warhol ou d’un Roy Lichtenstein.
Un artiste, un vrai
Dans son universLes thèmes sont transgressifs sans parti-pris et irrévérencieux, sans violence. Ils empruntent aux codes esthétiques de l’après-guerre et des sixties, confrontent légèreté et gravité, organisent les rencontres improbables de Charlot et de Mickey ou de Popeye et de Mohamed Ali, voire hybrident les icônes, comme Marilyn en Joconde ou Obama en Superman. Si précoce soit sa carrière, l’accélération a été brutale. Mais l’orbite se dessine et avec elle (plusieurs fois) le tour de la planète.