Après avoir occupé la villa Strauss lors de ses deux premières cures, Napoléon III commande l’édification de son propre chalet (n°109) pour la saison 1863.
L’initiative relevait avant tout d’un choix politique et urbanistique, l’empereur espérant que son exemple serait suivi et entraînerait un lotissement rapide des terrains nouvellement assainis grâce à l’endiguement de la rivière.
En choisissant ce type de construction, il fait la publicité d’une habitation bourgeoise saisonnière relativement économique, allant jusqu’à faire publier plans et devis dans la presse. Le modèle du chalet, avec son caractère champêtre, convient par ailleurs parfaitement au terrain choisi en bordure du nouveau parc.
D’autres chalets sont construits l’année suivante : un second (n°107), pour l’usage personnel de l’empereur, dont la galerie sera cette fois tournée vers le parc ; le n°105 pour recevoir ses hôtes ; le n°109bis pour son officier d’ordonnance, le comte de Clermont-Tonnerre ; et le n°101 pour son ministre des Finances, Achille Fould.
L’architecte Jean Le Faure s’est inspiré alternativement du modèle alpestre, avec toits à forte pente et bois découpés, et du modèle colonial à galerie, les bow-windows apportant dans tous les cas une petite touche britannique à ces résidences.